samedi 14 janvier 2012

Back to the future
Martha Marcy May Marlene

Drame/Thriller/Sujet difficile bien traité


Réalisé par Sean Durkin
Avec Elizabeth Olsen, Hugh Dancy, Sarah Paulson, John Hawkes, Brady Corbet, Louisa Krause, Christopher Abbott, Maria Dizzia...

Long-métrage Américain
Durée: 02h00min 
Année de production : 2011 
Distributeur : Twentieth Century Fox France

Date de sortie sur les écrans U.S.: 21 octobre 2011
Date de sortie sur nos écrans: 29 février 2012


Résumé emprunté à Allociné (www.allocine.fr): Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu... 


Bande annonce (VO)


Ce que j'en ai pensé: 'Martha Marcy May Marlene' est un film indépendant (comprenez petit budget, peu de moyens, peu ou pas d'action et pas d'effets spéciaux) réalisé par Sean Durkin.


Le sujet est difficile: celui de l'embrigadement d'une jeune fille dans une secte et de son très difficile retour à la vie 'normale'. Le sujet est traité par des allers-retours entre les souvenirs de Martha dans la secte et ce qu'elle vit chez sa soeur dans le présent. Côté secte, le spectateur assiste aux étapes classiques de ce genre de groupe: l'enrôlement, le baptême (pour isoler quelqu'un, rien de mieux que de l'habituer à un nom qui ne sera pas reconnu dans son ancienne vie), le rituel d'initiation, le lavage de cerveau... Cela met mal à l'aise (ce qui est le but je pense), mais le réalisateur ne tombe pas dans le glauque. Il ne s'éternise pas sur les aspects choquants, mais les montre pour que l'on prenne conscience du cheminement de ce cauchemar. 

L'actrice principale, Elisabeth Olsen, qui interprète Martha Marcy May Marlene, illumine l'écran. 




Face à elle, John Hawkes, qui interprète Patrick, le gourou, est très inquiétant. 




Le jeu d'Elisabeth Olsen est maîtrisé et elle a beaucoup de fraîcheur. Son personnage est à la fois fort et fragile. Suffisamment fragile pour croire que cette secte est la solution à tous ses problèmes affectifs et assez forte pour la fuir et tenter de revenir vers la société. Mais le chemin est long et effrayant. Dans son esprit (est-ce seulement dans son esprit d'ailleurs?), le spectre de la secte n'est jamais loin. Le spectateur découvre, au fur et à mesure que Martha revit tous ses souvenirs dans sa tête, ce qu'elle a subit et pourquoi elle se comporte comme elle le fait. Le film est intelligemment monté car il laisse peu à peu les doutes s'installer et ménage le suspense.


Intéressant, bien fait, avec une superbe actrice à sa tête, je conseille ce film qui sort des sentiers battus.



Back to the future
Another Happy Day

Comédie/Drame/Chroniques familiales très réussies

Réalisé par Sam Levinson

Avec Ellen Barkin, Ezra Miller, Kate Bosworth, Demi Moore, Thomas Haden Church, George Kennedy, Ellen Burstyn, Michael Nardelli...

Long-métrage Américain
Durée: 01h55min
Année de production : 2011
Distributeur : Memento Films Distribution

Date de sortie sur les écrans U.S.: 18 novembre 2011
Date de sortie sur nos écrans: 1er février 2012



Résumé emprunté à Allociné (www.allocine.fr): Lynn débarque chez ses parents pour le mariage de son fils aîné, Dylan. Elle est accompagnée de ses deux plus jeunes fils, Ben et Elliot. La propension de ce dernier à mélanger alcool, drogues et médicaments ne le prive pas d'une certaine lucidité sur la joie des réunions de famille. Et la réunion, de fait, est joyeuse : grands-parents réac, tantes médisantes, cousins irrémédiablement beauf. Sans compter le premier mari de Lynn qui arrive flanqué de sa nouvelle femme tyrannique.
Chaque matin annonce décidément un nouveau jour de bonheur.
Une comédie sur des adultes en guerre, des ados en crise et le mariage qui les rassemble tous... pour meilleur et pour le pire.

Bande annonce (VOST)




Ce que j'en ai pensé: J'ai eu la chance de découvrir ce film en avant-première lors du 37ème Festival du Film Américain de Deauville en Septembre 2011. Le réalisateur, Sam Levinson, très ému, nous a présenté son film avec beaucoup d'humilité, puis il a laissé la parole à deux de ces actrices:





'Another Happy Day' est un film sur une famille qui se retrouve pour un mariage. Frères, soeurs, parents, beaux-parents, cousin(e)s, oncles, tantes et grands-parents se réunissent plutôt contraints et forcés. Comme dans toutes les histoires de famille, il y a des non-dits, des blessures, des fiertés mal placées, ceux qui se vantent parce qu'ils pensent avoir réussi et ceux qui ont l'impression de n'avoir vécu que des échecs. Alors quels sont les plus de ces retrouvailles en famille comparés à tous les films déjà faits autour de ce thème? Avant tout, je dirais la sensibilité du réalisateur, Sam Levinson.


Il filme la déception, le rejet, le doute, l'angoisse dans les yeux de ses acteurs. Il sait montrer les sentiments des personnages, les met en scène, les montre au spectateur pour qu'il comprenne les souffrances, les joies et les espoirs de cette famille. 



Le spectateur sent qu'il aime ses acteurs et l'histoire qu'il leur fait jouer. Le scénario aussi  se détache parmi les films habituels sur ce sujet, car même si on sait où ce genre de film mène, il faut reconnaître que les personnages ont vraiment leurs lots originaux de problèmes. Puis viennent les acteurs, tous excellents. J'ai été surtout impressionnée par les belles prestations d'Ellen Barkin, qui interprète Lyn, une mère de famille dépassée par les évènements, et de son fils dans le film, Elliot, interprété par Ezra Miller, un jeune homme  très perturbé et champion du commentaire indélicat. 


Kate Bosworth, Demi Moore et Thomas Haden Church viennent compléter un très beau casting.




L'ensemble de ces éléments en fait un joli film, très humain et abouti car centré sur son sujet. On reste accroché à la galerie des personnages jusqu'au bout. On ri et on ressent leur désarroi. 'Another Happy Day' est un film sensible sur les bas et les hauts de la vie de famille. Je le conseille à tous ceux qui pensent que leur famille est dysfonctionnelle et à tous les autres aussi :-)



Back to the future
Hunger Games



Réalisé par Gary Ross avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Lenny Kravitz, Amandla Stenberg, Alexander Ludwig, Donald Sutherland, le film 'Hunger Games' sortira le 21 mars 2012 sur les écrans français. Une trilogie de films est prévue, inspirée des romans.


A propos des romans:


Hunger Games (titre original : The Hunger Games) est un livre jeunesse de science-fiction, plus précisément de dystopie, écrit par Suzanne Collins et paru en 2008. Il s'agit du premier roman de la trilogie éponyme (source Wikipedia). J'ai lu ce premier tome et je l'ai trouvé excellent, j'attends la livraison des deux autres tomes avec impatience!

T1 Hunger Games


Synopsis: Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d'un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. Un cycle coup de poing qui s’interroge à la fois sur le voyeurisme, les excès du pouvoir et la limite qui sépare l’humanité de la bestialité ! Hunger Games est une trilogie aussi intelligente que troublante, qui ne laisse jamais le lecteur insensible, quel que soit son âge.


T2 L'Embrasement


Synopsis: Katniss reçoit la visite de Snow, le président de Panem : elle doit profiter de la tournée des vainqueurs pour apaiser le soulèvement que son acte de rébellion (à la fin des derniers jeux) a provoqué. Sinon, tous ses proches seront exécutés. Elle doit aussi épouser Peeta, afin de prouver qu'il ne s'agissait pas d'un défi jeté à la face du Capitole, mais d'un acte passionnel. Voilà Katniss pieds et poings liés, entre un amoureux « officiel » qu'elle n'aime pas et un ami intime qui lui a déclaré sa flamme… Quoi qu'il en soit, les jeux vont reprendre et, comme tous les 25 ans, il s'agit d'une édition spéciale d'expiation, la forme la plus cruelle des Hunger Games. Le Capitole ne laissera pas passer cette occasion de faire éclater sa vengeance...


T3 La Révolte


Synopsis: Un dénouement en point d'orgue. Pour tous les fans de la série, ce 3ème et dernier volet est à la hauteur des attentes. Et une bonne occasion de se plonger dans une trilogie bien ficelée pour ceux qui ne la connaissent pas encore. Cette fois, Katniss, qui a survécu une seconde fois aux Hunger Games, devient le chef de file d'un renversement de dictature.


A propos du film:

Du coup, comme le roman m'a plu, j'attends le film en espérant qu'il soit à la hauteur de mes espérances. En attendant de pouvoir vérifier cela au cinéma, voici la bande annonce en VF:



Résumé du film: Dans un proche futur, les États-Unis sont devenus un gouvernement fédéral dystopique dans lequel chaque district doit envoyer un garçon et une fille combattre lors d'un évènement annuel télévisé, "The Hunger games", dont la seule issue est : tuer ou être tué. Lorsque la petite sœur de Katniss est tirée au sort pour y participer, Kat décide de prendre sa place.


Un jeu est actuellement cours sur Facebook pour pouvoir gagner sa place à l'avant-première officielle du film à Paris mais dépêchez-vous, il ne reste plus beaucoup de temps!


lundi 9 janvier 2012

Back to the future
CHRONICLE

Le film, réalisé par Josh Trank, est toujours annoncé pour le 22 février 2012. Voici l'affiche teaser française, de nouvelles affiches teasers américaines, le résumé ainsi que la bande annonce  du film en VF.


Affiche teaser française



Affiches teasers américaines







Résumé: Trois lycéens se découvrent des superpouvoirs après avoir été en contact avec une mystérieuse substance. La chronique de leur vie n’a désormais plus rien d’ordinaire…

Ils utilisent d’abord leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leur entourage, mais rapidement tout commence à échapper à leur contrôle et leur amitié est mise à rude épreuve lorsque l’un d’eux révèle son côté le plus sombre.



Bande annonce VF




Autre post du blog sur 'Chronicle': http://minu.me/5p2a

dimanche 8 janvier 2012

Back to the future
J. Edgar

Biopic/Drame/Esthétique/Bien Joué/Manque d'intensité


Réalisé par Clint Eastwood
Avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer, Josh Lucas, Judi Dench, Josh Hamilton...

Long-métrage Américain
Durée: 02h15min
Année de production : 2011
Distributeur : Warner Bros. France

Date de sortie sur les écrans U.S.: 11 novembre 2011
Date de sortie sur nos écrans: 11 janvier 2012




Résumé: J. Edgar Hoover s'est imposé comme l'homme le plus puissant des États-Unis. Directeur du FBI pendant près d'un demi-siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays. Alors qu'il a côtoyé huit présidents et traversé trois guerres, Hoover s'est insurgé contre toutes sortes de menaces, qu'elles soient réelles ou fantasmées, et n'a pas hésité à contourner les lois dans l'intérêt de ses compatriotes. Ses méthodes, à la fois brutales et héroïques, lui ont valu l'admiration du monde entier qu'il convoitait par-dessus tout. 
Hoover avait le culte du secret, particulièrement ceux des autres, et ne craignait pas d'utiliser ces informations confidentielles pour infléchir en sa faveur les rapports de force avec les dirigeants du pays. Conscient que les êtres de pouvoir maîtrisent le savoir et jouent avec la peur, il se servait des deux pour étendre son influence et se bâtir une réputation d'homme redoutable et infaillible. 
Il était aussi discret sur sa vie privée qu'il l'était en public et n'accordait sa confiance qu'à un petit cercle de privilégiés. Son plus proche collègue, Clyde Tolson, était aussi celui qui passait le plus de temps à ses côtés. Sa secrétaire, Helen Gandy, sans doute la personne la mieux informée des stratégies de Hoover, lui est restée loyale jusqu'au bout … et même au-delà. Seule sa mère, qui était à la fois sa source d'inspiration et sa conscience, l'a abandonné : sa disparition a anéanti le grand homme qui a passé sa vie à rechercher son amour et son approbation. 
J. Edgar explore le parcours et la vie privée d'un homme, capable de déformer la vérité comme de l'ériger en principe intangible, un homme qui s'est employé à défendre sa conception bien particulière de la justice, mais qui s'est aussi laissé contaminer par la part d'ombre du pouvoir…

Bande annonce (VOST)


Ce que j'en ai pensé: "L'action de 'J. Edgar' commence au milieu des années 70, vers la fin de la vie de Hoover et de son mandat à la tête du FBI. Souhaitant préserver son héritage, il se met à dicter ses mémoires et à se plonger dans ses souvenirs de jeunesse: il n'avait qu'une vingtaine d'années lorsqu'il a débuté sa carrière à l'institution qui n'était encore que le "Bureau of Investigation"...
J. Edgar Hoover était un personnage complexe et charismatique qui a fasciné l'Amérique et dont la présence flotte encore aujourd'hui dans les bâtiments du FBI qui portent son nom. Il a été l'instigateur des méthodes modernes d'expertise médico-légales et a mis en place tout un arsenal de lois fédérales dont l'influence se fait toujours sentir aux Etats-Unis de nos jours. A la fois craint et admiré, l'homme était une énigme dont la vie publique et privée suscitait rumeurs et calomnies, mais qui a su préserver sa véritable identité grâce au culte du secret..." (Extraits des notes de production sur 'J. Edgar'). Ces deux extraits soulignent premièrement que l'histoire est racontée comme aurait pu (peut-être) le faire J. Edgar Hoover, c'est-à-dire avec certains arrangements avec la vérité. Deuxièmement, ils donnent le ton de l'importance du personnage qui a régné sur l'information pendant près d'un demi siècle.

'J. Edgar' est un film très soigné. Costumes, décors, tout y est impeccable  pour nous faire traverser les 48 ans de carrière de J. Edgar Hoover au sein du FBI. J'ai été moins convaincue par les maquillages qui vieillissent les acteurs dans les années 70. Je les ai trouvés peu réalistes et donc pas assez convainquants. 

Leonardo DiCaprio incarne vraiment le personnage et on finit par croire que l'on est réellement entrain de regarder J. Edgar Hoover à l'écran. Il réussit parfaitement la personnification de l'homme avec ses forces et ses faiblesses. 




Il est entouré par des acteurs très justes que ce soit Judi Dench qui interprète Anne Marie Hoover, sa mère, 


ou encore Naomi Watts qui interprète Helen Gandy, sa plus fidèle collaboratrice, 



ainsi que Harmie Hammer qui interprète Clyde Colson, son collaborateur et ami le plus intime.



Comme J. Edgar Hoover était très secret sur sa vie privée, on sait que le film est basé sur des postulats en ce qui concerne ses relations avec les femmes (que ce soit sa mère, son assistante ou les femmes célèbres) et les hommes. On apprend donc des éléments sur sa vie d'homme qui sont déduits. Certes, si Clint Eastwood, le réalisateur, ne s'en était tenu qu'à des aspects politiques et purement professionnel, le film ne serait pas un vrai biopic (film sur la biographie d'un personnage célèbre). Mais du coup, où est la vérité sur sa vie d'homme?

Inversement, j'ai trouvé dommage que l'aspect politique soit laissé un peu de côté pour privilégier cette vie privée. L'intérêt de l'homme (qu'on apprécie ou non le personnage) ne réside-t-il pas plus dans ses accomplissements professionnels que dans sa vie privée?

Bien que la réalisation soit très peaufinée, l'ensemble m'a laissée quand même indifférente. Un peu comme le personnage de J. Edgar Hoover dans le film qui semble regarder les évènements se produire sans y prendre part, j'ai trouvé que moi aussi, en tant que spectatrice, je regardais le film se dérouler sans jamais vraiment rentrer dedans. Il manque un souffle pour qu'on soit captivé par cette histoire.

Ce 'J. Edgar' est intéressant, très bien joué et esthétique, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait les grands films mémorables. A voir surtout pour la performance de Leornardo DiCaprio et la leçon d'Histoire.