Thriller/Drame/Dérangeant donc réussi
Réalisé par Dan Gilroy
Avec Jake Gyllenhaal, Rene Russo, Riz Ahmed, Bill Paxton, Ann Cusack, Kevin Rahm, Jonny Coyne, Jamie McShane...
Long-métrage Américain
Titre original : Nightcrawler
Durée : 1h57mn
Année de production : 2014
Distributeur : Paramount Pictures France
Facebook : https://www.facebook.com/NightCall.LeFilm.FR
Hashtag : #NightCall
Date de sortie sur les écrans américains : 31 octobre 2014
Date de sortie sur nos écrans : 26 novembre 2014
Résumé : Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n'aura aucune limite...
Bande annonce (VOSTFR)
Extrait - Course poursuite (VOSTFR)
Extrait - Course poursuite (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : Avec NIGHT CALL, son premier film, Dan Gilroy, le réalisateur, nous offre un long métrage à l'ambiance bien maîtrisée. Il est dérangeant. Le personnage principal est dénué de moralité et de sentiments. Il est manipulateur, avide de succès, bizarre, fou et fait froid dans le dos.
La ligne de direction est claire : montrer jusqu'où peut aller l'immoralité dans les médias. La réponse donnée ici est : loin, très loin. Si loin qu'on se sent mal à l'aise de regarder les événements se dérouler sous nos yeux. Le film réussit donc sa mission. Il démontre, explique et dénonce l'engrenage de la chasse aux images choquantes. Comme toujours, il y a deux vecteurs dans cette course au voyeurisme : les médias bien sûr mais aussi les spectateurs qui permettent aux chaînes, magazines... peu scrupuleux de faire leur beurre sur le malheur des autres. Le trait est ici appuyé pour montrer le cynisme côté médias.
La ligne de direction est claire : montrer jusqu'où peut aller l'immoralité dans les médias. La réponse donnée ici est : loin, très loin. Si loin qu'on se sent mal à l'aise de regarder les événements se dérouler sous nos yeux. Le film réussit donc sa mission. Il démontre, explique et dénonce l'engrenage de la chasse aux images choquantes. Comme toujours, il y a deux vecteurs dans cette course au voyeurisme : les médias bien sûr mais aussi les spectateurs qui permettent aux chaînes, magazines... peu scrupuleux de faire leur beurre sur le malheur des autres. Le trait est ici appuyé pour montrer le cynisme côté médias.
L'outil utilisé par le réalisateur pour développer son sujet est le personnage de Lou Bloom, anti-héros, que l'on n'aimerait pas croiser sur son chemin. Jake Gyllenhaal l'incarne de manière effrayante. Il est angoissant, délicieusement inquiétant et parfait dans ce rôle.
Face à lui, Riz Ahmed dans le rôle de Rick, permet de mettre en avant à quel point le personnage de Lou est décalé par rapport à la société.
Alors que Rene Russo dans le rôle de Nina Romina, offre au contraire à Lou un moyen de vivre pleinement sa psychose.
Les interactions entre ces protagonistes permettent à l'intrigue de monter en tension.
Face à lui, Riz Ahmed dans le rôle de Rick, permet de mettre en avant à quel point le personnage de Lou est décalé par rapport à la société.
Alors que Rene Russo dans le rôle de Nina Romina, offre au contraire à Lou un moyen de vivre pleinement sa psychose.
Les interactions entre ces protagonistes permettent à l'intrigue de monter en tension.
NIGHT CALL pousse à fond son sujet pour obliger le spectateur à débattre. Même si certains faits n'apparaissent pas vraiment comme des surprises une fois qu'on a compris la psychologie de Lou, le film reste étonnant et surprenant par la force de l'ambiance qu'il réussit à créer et le malaise qu'il provoque chez les spectateurs. Los Angeles offre un écrin parfait à l'histoire et la musique de James Newton Howard accompagne la montée du délire de Lou à merveille. C'est un film construit solidement et dans l'air du temps. A découvrir.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Toutes les nuits, alors que la ville dort, des hordes de
journalistes en bolides, munis de caméras vidéo ultrasophistiquées et de radios
de police sillonnent Los Angeles en quête d’un scoop. Ces reporters free-lance,
baptisés “ prédateurs nocturnes ” (night crawlers), sont avides d’accidents,
d’incendies, de meurtres et de catastrophes en tous genres dans l’espoir de
vendre leurs images aux chaînes d’info locales. Passant d’une scène de crime à
l’autre, ils n’ont qu’une seule motivation : capitaliser sur les meurtres et
les victimes. Pour le réalisateur Dan Gilroy, l’univers nocturne des chasseurs
de scoops free-lance se prêtait à merveille aux aventures du personnage de Lou
Bloom. Incarnation d’une jeune génération qui se sent aliénée, Lou vit à une époque
où l’horizon professionnel n’est fait que de stages et de petits boulots. “ Quelles sont
les perspectives d’emploi et de progression pour la génération de Lou, alors
que le travail à bas coût s’est généralisé dans le monde entier ? ”, s’interroge Dan
Gilroy. “Lou a toujours baigné dans cet univers-là. Il vit dans
un monde de disparités économiques. De portes qui se ferment. De stages qui
engendrent des générations d’esclaves modernes. Voilà l’environnement dans
lequel évoluent Lou et des millions d’autres personnes de sa génération. ” Souhaitant brosser un
portrait de ce Los Angeles contemporain, Dan Gilroy a commencé à mettre au
point plusieurs personnages emblématiques. “ Lou n’est pas
du genre à changer : il s’efforce plutôt de changer le monde qui l’entoure ”, explique le réalisateur.
“ Pour moi, c’était la possibilité d’imaginer un personnage qui tend un
miroir à la société. ” L’ascension de Lou dans
le monde des chaînes d’info illustre le mythe américain de la réussite . Dan
Gilroy déclare qu’il a souhaité “ faire passer l’idée terrible que la
véritable horreur n’est pas incarnée par Lou, mais par le monde qui a engendré un
personnage comme lui et qui, en plus, récompense ses efforts “.
Le défi, pour Dan Gilroy, a consisté à faire en sorte que
le spectateur s’identifie à Lou en mettant constamment en valeur son humanité :
“ Pour Lou, l’Evangile, ce sont les saintes écritures du monde des
multinationales, et il y croit dur ”, estime Gilroy. “ Lou est très
observateur, et s’imprègne de ce qui l’entoure. Ce sont là des qualités
humaines auxquelles on peut s’identifier, tout comme son insatiable curiosité
et son ambition. Étant donné qu’il recherche avant tout du travail et une vraie
relation, on éprouve de l’empathie pour sa démarche. Ces qualités, comme sa
solitude, le rendent profondément humain. ”
Jake Gyllenhaal est à la fois interprète principal et
producteur de NIGHT CALL. Au cours de leur premier rendez-vous, le réalisateur
et son comédien ont convenu d’aborder le projet comme un travail d’équipe. “ Depuis le
début, je tenais à ce que Jake soit dans une démarche de pure découverte ”, note Dan Gilroy. “ Il est
tellement doué que je ne voulais surtout pas étouffer ou frustrer sa
créativité. ” Une fois que l’acteur a donné son accord, la directrice
de casting Mindy Marin a réuni le reste des interprètes, en s’appuyant sur
l’aide non négligeable de Dan Gilroy et de Jake Gyllenhaal lui-même.
nina, la
prédatrice de scoops
Dans son ascension au sein du milieu des chasseurs de
scoops, Lou est secondé par Nina. Celle-ci est interprétée par Rene Russo. “ Avec trente ans
de métier au compteur, Nina est une experte dans ces nouveaux jeux du cirque
que sont les chaînes d’info en continu ”, précise Gilroy. “ Elle a la
cinquantaine, elle est belle, même si elle est un peu marquée par la vie. Elle
a démarré devant la caméra mais, pour survivre, elle est devenue la mère
maquerelle du bordel. ”
Derrière cette façade
glamour, Nina tente coûte que coûte de rester dans la course, dans un univers
ultra-connecté, où l’“ infotainment ” se déverse 24 heures sur
24 sur les Smartphones. Sans même un iPhone, Nina est sur le point de passer
dans le camp des espèces en voie de disparition : les dinosaures des médias
traditionnels. Pour ne pas se laisser distancer, elle n’hésite pas à violer les
règles de déontologie jusqu’au point de non retour et pousse Lou à lui
rapporter les vidéos les plus trash qui soient. On sent bien le désespoir qui
anime Nina lorsqu’elle parle de la chaîne : “ Imagine-toi
notre présentatrice comme une femme hurlant, dévalant la rue la gorge tranchée.
”
Dan Gilroy fait un parallèle entre le personnage de Rene Russo et celui de
Lou : “ Ils sont tous les deux aguerris. Il n’y a pas vraiment
de changement chez Nina, si ce n’est que son boulot lui assure davantage de
sécurité à la fin qu’au début. Les interdits qu’elle transgresse en matière de
journalisme sont de plus en plus graves, mais cela fait des années qu’elle
bouscule les tabous. ” Dan Gilroy a écrit le
rôle sur mesure pour Rene Russo – son épouse à la ville – parce que, dit-il, “ je savais
qu’elle avait l’étoffe du personnage. Rene a cette capacité extraordinaire à
avoir l’air d’une dure à cuire en apparence, tout en étant d’une grande sensibilité,
et c’était fondamental pour le rôle ”. Dans l’univers des
chaînes d’information, où les apparences priment souvent sur le fond, il était
important que Nina ait l’allure d’une femme qui a démarré devant la caméra et
qui s’accroche désormais à son poste de direction par tous les moyens.
La
chef-costumière Amy Westcott a mis au point un style vestimentaire qui
s’inspire de ce que Nina portait vingt ans plus tôt, alors qu’elle était une
star du petit écran. “ On a pas mal puisé dans le style
qu’elle arborait à l’époque de sa gloire ”, explique Amy Westcott.
“ Les femmes qui ont ce genre de poste cultivent souvent leur propre style,
et s’y tiennent. Elle a une allure féminine, qui trahit aussi une soif
d’ambition, car elle essaie toujours de gravir les échelons dans un univers où
l’on ne se fait pas de cadeau. On a également ajouté une touche sexy à ses
tenues car c’est ce qui caractérise les présentatrices de JT de Los Angeles. ”
l’acolyte
Jake Gyllenhaal tenait particulièrement à dénicher
l’acteur capable d’incarner son acolyte Rick, qui connaît bien l’univers de la
rue. “ On a sans doute auditionné 60 ou 70 personnes pour le
rôle, et Jake a fait des lectures avec bon nombre d’entre elles ”, indique Gilroy. Mais
dès l’instant où il a visionné l’enregistrement de Riz Ahmed, le réalisateur
s’est dit que l’acteur était à même d’incarner avec subtilité cet homme sans
domicile fixe, cherchant un boulot à tout prix. “ Riz a épaté
tout le monde dès sa première audition, et nous a encore davantage surpris la
deuxième fois où nous l’avons auditionné. Jake était présent pour faire
plusieurs lectures avec Riz avant qu’on n’arrête notre décision. ”
Pour se documenter, Riz
Ahmed a passé du temps auprès de jeunes sans-abri de Los Angeles. “ Rick a mené une
vie très dure et il a souffert d’être abandonné ”, explique le comédien. “ Il s’attache à
Lou car il le considère comme une sorte de protecteur et de mentor. ” “ Au fond, Rick
est un type bien, mais il est tellement au fond du trou qu’il fait des choix en
contradiction avec sa nature profonde ”, poursuit le
réalisateur. “ Comme les autres personnages, Rick évolue dans un monde
criminel où les transactions ont remplacé les rapports humains. ”
les chaines
d’infos locales
Lou évoque le pouvoir des chaînes d’info locales et leur
soif de sujets criminels à sensation. Selon Dan Gilroy, ces faits sont
authentiques : “ Malgré la baisse du taux de criminalité, les chaînes
d’info locales entretiennent le mythe d’une criminalité urbaine qui menace la
banlieue. Les sujets liés à l’information locale sont accompagnés
d’avertissements. On tente d’imaginer des schémas criminels récurrents, en
suggérant que la menace ne cesse de croître. Les infos deviennent des produits
destinés à vendre de l’espace publicitaire. ” Lou va plus loin encore,
en se lançant dans sa nouvelle carrière. Comme pour le reste, il aborde son
travail après s’être longuement documenté et préparé. Son discours est ponctué
de faits, de conseils pratiques et de recommandations professionnelles qu’il a
glanés sur Internet. “ Étonnamment, il est à la fois primaire
et moderne ”, indique Jake Gyllenhaal. “ Il passe des
heures entières à faire des recherches sur le web pour enrichir ses
connaissances, et même pour trouver les mots justes. Lou prend ces informations
au pied de la lettre. Il réussit toujours à se faire comprendre, et tout ce
qu’il dit comporte une part de vérité. ”
Pour Jake Gyllenhaal,
Lou est un coyote : “ C’est un prédateur qui se nourrit de tout ce qu’il peut
trouver. Il est constamment avide de scoops, et il est prêt à détruire tout ce
qui risque d’entraver sa course. Il veut réussir à tout prix. ” Ou plutôt, comme le
souligne Dan Gilroy : “ Tout ce que raconte Lou s’inspire de
ce qu’il a appris par coeur et d’attitudes observées sur le net – c’est ce qui
lui permet de survivre. ”
une
course-poursuite captivante
La quête frénétique de sujets d’actualité trash rythme
NIGHT CALL. Dan Gilroy salue l’aptitude du réalisateur 2ème équipe Mike Smith à
avoir mis en scène ces séquences, accompagné d’une équipe de cascadeurs hors
pair. “ On a beau tout planifier – quand vous avez trois
voitures qui dévalent Ventura Boulevard, à Los Angeles, à 150 km/h, et qu’on
s’apprête à les emboutir, même si on s’imagine qu’on contrôle leur trajectoire,
en réalité, ce n’est pas le cas. C’était fascinant de voir Mike tout orchestrer
et faire en sorte que les scènes de course-poursuites se déroulent exactement
comme prévu. Certaines de ces scènes ont été improvisées, mais pour le
meilleur. ” Il s’est également appuyé sur le chef-décorateur Kevin
Kavanaugh pour repérer des sites se prêtant bien à ce genre de séquences
d’action, tout en étant suffisamment esthétiques en pleine nuit. “ On a commencé
par faire des repérages de nuit pour évaluer les éclairages urbains, les
lumières d’ambiance des maisons environnantes et le rendu à l’image ”, explique Kavanaugh.. Dan
Gilroy et son équipe ont tourné NIGHT CALL dans les rues de Los Angeles, le
plus souvent entre minuit et 6 heures du matin. Cet emploi du temps s’est
révélé exténuant pour les comédiens et les techniciens, mais Jake Gyllenhaal
s’est inspiré de cet univers nocturne : “ Je pense que le
tournage de nuit permet de libérer son subconscient ”, note l’acteur. “ Je me suis mis
à moins réfléchir et à laisser mes émotions prendre le dessus. Je crois
vraiment que nos émotions et les événements qui surviennent sur un plateau
finissent par se retrouver à l’écran. ”
situations à risque
Selon les journalistes Austin et Howard Raishbrook, Lou
Bloom est un reporter sociopathe qui incarne une conception radicale de leur
métier. Contrairement à lui, ils transgressent rarement la loi. “ On tente
toujours d’être les premiers sur les scènes de crime, mais on n’irait pas aussi
loin que le personnage ”, souligne Austin. S’agissant de la
répartition des tâches entre Lou et Rick, Austin précise que le film est proche
de la réalité : “ Tout comme Lou répartit les missions entre Rick et lui,
on se partage les rôles : l’un de nous deux se concentre sur la navigation,
tandis que l’autre se contente de conduire. Et tout comme Lou et Rick, on a des
engueulades monumentales. ” Contrairement à Lou, d’une froideur
effrayante, les deux frères sont parfois bouleversés par les accidents dont ils
sont témoins, comme lorsqu’ils ont assisté, impuissants, à une femme brûlée
vive dans sa voiture. “ Nous avons toujours des extincteurs
et des trousses de secours, au cas où nous pourrions être utiles dans une
situation de détresse ”, indique Austin. “ La possibilité
de décrocher un scoop passe systématiquement au second plan. ”
les frères d'armes de Gilroy
les frères d'armes de Gilroy
Dan Gilroy signe ici son premier long métrage
en tant que réalisateur. “ En tant que scénariste, j’ai vu pas mal de
réalisateurs travailler ”, confie-t-il. “ Au bout d’un moment, on sent qu’on est prêt à tenter
soi-même l’expérience. ”
Pour produire NIGHT CALL, Dan Gilroy a fait
appel à son frère Tony Gilroy, à qui l’on doit MICHAEL CLAYTON, nomminé aux Oscars. “ C’était
formidable pour moi que mon propre frère soit mon producteur ”, indique Dan Gilroy. “ Grâce à son
parcours, Tony m’a donné pas mal de conseils sur ce qui
était possible, ou pas, de faire. ”
Le réalisateur considère également son frère
aîné, le chef-monteur John Gilroy, et le directeur de la photo Robert Elswit comme des
collaborateurs primordiaux : “ J’ai eu une chance folle de travailler avec eux –
Robert sur le plateau, et John en postproduction. ”
Frères jumeaux, Dan et John travaillent en
étroite collaboration. “ John et moi étions seulement tous les deux en salle de
montage. “, ajoute Dan Gilroy, “ Il a un regard
extraordinaire et une grande maîtrise
de son art. Je lui donnais les plans d’une scène complexe, et il en faisait ce qui constitue l’épine
dorsale du film ”.
une vision unique de Los Angeles
L’intrigue se déroulant dans 75 lieux différents de la ville, Los Angeles joue un rôle important dans NIGHT CALL. Dan Gilroy, qui vit dans la métropole californienne depuis vingt ans, souhaitait bousculer la vision de cette ville comme un vaste réseau d’autoroutes. “ Los Angeles dégage une énergie et une puissances primitives. ”, constate le cinéaste. “ Entre l’océan, les montagnes, les vents de Santa Ana, les séismes et les incendies, elle possède un côté tellurique et un esprit indompté, surtout la nuit. Lorsqu’on parvient au sommet d’une colline et qu’on aperçoit une étendue désertique scintillante sur une trentaine de kilomètres, il se dégage une beauté sauvage. ” Robert Elswit a privilégié les objectifs grand-angle et une palette de couleurs vives pour traduire la vision de Dan Gilroy considérant Los Angeles comme une oasis dans le désert, où l’homme est un intrus.
Kevin Kavanaugh a déniché des décors à Echo Park, Angelino Heights et dans le centre-ville de Los Angeles afin de restituer cette dimension sauvage qu’on associe rarement à la représentation de la ville à l’écran. “ Je voulais filmer les collines et une végétation luxuriante ”, signale Kavanaugh. “ Il y a beaucoup de feuillage, de vieilles maisons et de collines à Los Angeles – ce sont autant de sites intéressants qu’on ne voit pas si souvent au cinéma. ” Kevin Kavanaugh a choisi une palette de couleurs adaptée à l’évolution du parcours de Lou : “ Quand on fait la connaissance de Lou, il conduit une Toyota Tercel bleue, et on retrouve du bleu dans son appartement ”, reprend le chef-décorateur. “ J’ai écarté les accessoires high-tech, comme s’il vivait il y a dix ans. Et puis, Lou s’achète une Challenger rouge, et le film change du tout au tout. Lorsqu’il commence à gagner de l’argent, et qu’il prend confiance en lui, l’histoire adopte un rythme plus trépidant. ”
une question de déontologie
Dans NIGHT CALL, Lou est présenté comme un rouage du
système capitaliste, où les chaînes d’informations locales mettent en scène les
crimes de manière spectaculaire pour stimuler l’audimat. “ Le principe consiste
à vendre de la peur pour maximiser les tarifs d’achat d’espace ”, conclut Dan
Gilroy. “ Les journalistes de ces chaînes cherchent à susciter un sentiment insidieux
de danger permanent chez les gens. ” Et pourtant, le film n’accuse personne. “
On a constamment cherché à rester neutre, d’un point de vue cinématographique
”, dit encore le réalisateur. “
On n’est jamais dans le jugement de valeur. ”
Autre post du blog lié à NIGHT CALL : http://epixod.blogspot.com/2014/10/back-to-future_21.html
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