Biopic/Drame/Un film élégant qui raconte une belle histoire humaine sur un fond d'enthousiasmante course automobile
Réalisé par James Mangold
Avec Matt Damon, Christian Bale, Caitriona Balfe, Josh Lucas, Jon Bernthal, Tracy Letts, Noah Jupe, Remo Girone...
Long-métrage Américain
Titre original : Ford v. Ferrari
Durée: 02h32mn
Année de production: 2019
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 15 novembre 2019
Date de sortie sur nos écrans : 13 novembre 2019
Résumé : Basé sur une histoire vraie, le film suit une équipe d'excentriques ingénieurs américains menés par le visionnaire Carroll Shelby et son pilote britannique Ken Miles, qui sont envoyés par Henry Ford II pour construire à partir de rien une nouvelle automobile qui doit détrôner la Ferrari à la compétition du Mans de 1966.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : LE MANS 66 est un film élégant. Que l'on aime les voitures de course ou non, le réalisateur James Mangold nous propose un long-métrage qui a des atouts pour plaire à tous. De tessiture classique en terme de scénario qui se base sur des faits réels, c'est part le brio de ses plans et les touchants aspects humains qu'il entraîne les spectateurs dans cette aventure. À l'image d'un duel, une fois le gant jeté, l'affrontement se fera lors d'un rendez-vous pris dans un lieu iconique, celui du circuit des 24 heures du Mans.
Le réalisateur nous retrace le parcours de cette histoire en imbriquant habilement les pressions et manipulations purement entrepreneuriales et une magnifique amitié basée sur le respect, l'acceptation ainsi que la connaissance de l'autre. Il met les relations humaines sur le devant de la scène parce que c'est bel et bien le cœur de ce qu'il nous raconte. Et en même temps, son talent pour nous plonger dans les vibrations des véhicules qui doivent établir des performances techniques sans cesse repoussées est incroyable. La dynamique, le mouvement, les sensations, il nous fait tout ressentir. Sa caméra colle au bitume, l'action qu'il choisit de décrire est toujours claire, l'intensité des enjeux de la vitesse est parfaitement retranscrite. Il apporte un grand soin à la cohérence des ambiances. Il nous plonge dans l'époque des années 60. Les décors, les vêtements, même les attitudes des protagonistes participent à nous faire revivre cette atmosphère. Il maîtrise parfaitement sa narration et sait créer des moments qui construisent notre attachement à ses personnages.
Matt Damon interprète Carroll Shelby, un pilote hors pair, un business man, un amoureux des voitures qui a un vrai sens du travail en équipe et une intelligence très fine sur comment survivre dans le milieu hostile des grandes entreprises.
Christian Bale interprète Ken Miles, un homme honnête et franc ainsi qu'un mécanicien talentueux, un pilote de course inné avec un véritable instinct pour lire les parcours des compétitions et une fantastique habileté pour comprendre la structure les véhicules.
Les deux acteurs sont excellents. Leur duo est comme une mécanique bien huilée. Ils nous font croire aux capacités de leur personnage et les personnalités qu'ils construisent sont à la fois crédibles, touchantes et complémentaires.
Caitriona Balfe interprète Mollie Miles, la femme de Ken et Noah Jupe interprète Peter, leur fils. Ils forment une cellule familiale attachante.
De leur côté, Josh Lucas qui interprète Leo Beebe, Jon Bernthal qui interprète Lee Iacocca, Tracy Letts qui interprète Henry Ford II et Remo Girone qui interprète Enzo Ferrari, sont impeccables pour mettre en exergue les jalons du profit et montrer combien l'humain est un moyen et non une priorité dans les firmes.
LE MANS 66 raconte une superbe histoire d'amitié. Le réalisateur maîtrise tous les aspects de son propos aussi bien visuellement que d'un point de vue humain. On ne voit pas le temps passer, et bien que les courses automobile soient magnifiquement filmées, on est enthousiasmé par les développements autour des relations entre les personnages. C'est un beau film.
Le réalisateur nous retrace le parcours de cette histoire en imbriquant habilement les pressions et manipulations purement entrepreneuriales et une magnifique amitié basée sur le respect, l'acceptation ainsi que la connaissance de l'autre. Il met les relations humaines sur le devant de la scène parce que c'est bel et bien le cœur de ce qu'il nous raconte. Et en même temps, son talent pour nous plonger dans les vibrations des véhicules qui doivent établir des performances techniques sans cesse repoussées est incroyable. La dynamique, le mouvement, les sensations, il nous fait tout ressentir. Sa caméra colle au bitume, l'action qu'il choisit de décrire est toujours claire, l'intensité des enjeux de la vitesse est parfaitement retranscrite. Il apporte un grand soin à la cohérence des ambiances. Il nous plonge dans l'époque des années 60. Les décors, les vêtements, même les attitudes des protagonistes participent à nous faire revivre cette atmosphère. Il maîtrise parfaitement sa narration et sait créer des moments qui construisent notre attachement à ses personnages.
Matt Damon interprète Carroll Shelby, un pilote hors pair, un business man, un amoureux des voitures qui a un vrai sens du travail en équipe et une intelligence très fine sur comment survivre dans le milieu hostile des grandes entreprises.
Christian Bale interprète Ken Miles, un homme honnête et franc ainsi qu'un mécanicien talentueux, un pilote de course inné avec un véritable instinct pour lire les parcours des compétitions et une fantastique habileté pour comprendre la structure les véhicules.
Les deux acteurs sont excellents. Leur duo est comme une mécanique bien huilée. Ils nous font croire aux capacités de leur personnage et les personnalités qu'ils construisent sont à la fois crédibles, touchantes et complémentaires.
Copyright photos @ 20th Century Fox France
Caitriona Balfe interprète Mollie Miles, la femme de Ken et Noah Jupe interprète Peter, leur fils. Ils forment une cellule familiale attachante.
De leur côté, Josh Lucas qui interprète Leo Beebe, Jon Bernthal qui interprète Lee Iacocca, Tracy Letts qui interprète Henry Ford II et Remo Girone qui interprète Enzo Ferrari, sont impeccables pour mettre en exergue les jalons du profit et montrer combien l'humain est un moyen et non une priorité dans les firmes.
LE MANS 66 raconte une superbe histoire d'amitié. Le réalisateur maîtrise tous les aspects de son propos aussi bien visuellement que d'un point de vue humain. On ne voit pas le temps passer, et bien que les courses automobile soient magnifiquement filmées, on est enthousiasmé par les développements autour des relations entre les personnages. C'est un beau film.
LA CONFÉRENCE DE PRESSE
(À ne regarder qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Une conférence de presse du film LE MANS 66 s'est tenue à Paris, le samedi 5 octobre 2019, en présence du réalisateur James Mangold, ainsi que des acteurs Christian Bale et Matt Damon. Retrouvez ce sympathique moment de partage autour du cinéma dans les vidéos ci-dessous :
EXPOSITION
Copyright photos @ Epixod
EXPOSITION
À l'occasion de la sortie de LE MANS 66, en salles le 13 novembre en France, l’Automobile Club de l’Ouest vous présente sa nouvelle exposition « Le Mans 66 » qui se tiendra du 21 octobre 2019 au 23 février 2020 au Musée des 24 Heures du Mans.
Cette exposition consacrée à l’édition des 24 Heures du Mans 1966 comme au film « Ford V Ferrari », ou « Le Mans 66 » pour la version française, vous permettra de revivre le formidable duel Ford/Ferrari, de découvrir ou redécouvrir des personnages emblématiques tel que le pilote Ken Miles ou l’ingénieux Carroll Shelby, de visiter les coulisses du film, de sa phase de production à sa réalisation, en passant par la création de décors historiques inspirés de la réalité et du mythique univers du Mans et de son circuit. Pour prolonger votre immersion, vous pourrez observer d’authentiques véhicules d’époque comme la Ford GT40 ayant participé à l’épreuve mancelle, les costumes des acteurs et les décors du tournage. (Source du texte: Musée des 24 Heures du Mans)
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
C’est l’une des plus grandes légendes du sport automobile :
Carroll Shelby a développé, en étroite collaboration avec son impétueux pilote
d’essai Ken Miles, une voiture révolutionnaire qui a réussi à surpasser tous
les véhicules construits par le légendaire pilote et industriel italien Enzo
Ferrari lors des 24 Heures du Mans en 1966.
James Mangold, cinéaste nommé aux Oscars et conteur hors
pair à qui l’on doit WALK THE LINE et LOGAN, offre avec LE MANS 66 un film à
haut indice d’octane qui raconte l’histoire d’un groupe de créateurs hors norme
qui se sont affranchis des règles et ont surmonté de nombreux obstacles pour
accomplir quelque chose d’extraordinaire à force de volonté, d’inventivité et
de détermination.
L’AMITIÉ QUI A REDÉFINI LA COURSE AUTOMOBILE
Le réalisateur James Mangold était attiré par le double défi
que représentait ce projet : il pouvait mettre en scène des séquences de course
palpitantes plaçant les spectateurs à l’intérieur des voitures, au plus près de
ces pilotes intrépides, tout en retraçant la chronique de l’amitié tumultueuse
qui liait Carroll Shelby et Ken Miles. Tous deux avaient des personnalités très
fortes et différentes – Shelby était un homme coriace mais très sympathique ;
Miles était ombrageux et d’une franchise brutale – mais ces deux hommes étaient
unis par leur passion pour l’innovation et leur amour de la compétition.
Plus simplement encore, Shelby et Miles étaient mus par leur
goût de l’excellence, et cela les poussait à mettre leur vie en jeu chaque fois
qu’ils prenaient le volant. Le réalisateur James Mangold déclare : « Ils se
comprenaient au niveau le plus intime. Quand Shelby est confronté à la fatalité
qui l’empêche désormais de courir, il se réinvente totalement. Lui qui était
pilote se transforme en vendeur et concepteur de voitures de course, et Ken
devient le vecteur de ses rêves. Mais Ken ne parvient pas à se maîtriser quand
il est en représentation ou face aux dirigeants de la compagnie. Il dit ce
qu’il pense en se moquant d’y mettre les formes, ce qui oblige Shelby à assumer
un rôle protecteur vis-à-vis de lui. Ils ont une relation très symbiotique et
complémentaire. »
Le producteur Peter Chernin confie : « C’est le genre de
film qui me rappelle pourquoi je me suis lancé dans ce métier. LE MANS 66
englobe toutes les raisons qui donnent envie de s’asseoir dans une salle de
cinéma. On a envie d’être embarqué dans l’histoire, de s’investir, d’être ému,
de pleurer, de rire, de ressentir… Ce film propose tout cela, et bien plus
encore. »
Peter Chernin était ravi que James Mangold ait été engagé
après plusieurs années passées à développer le scénario. Le réalisateur possède
en effet une longue expérience dans l’art de raconter des histoires riches en
émotions, qu’il s’agisse de personnages historiques ou de contes dramatiques
sur des iconoclastes.
Le producteur explique : « James est attiré par les héros
malgré eux, les gens qui vivent selon un solide code moral qui leur est propre,
les personnages qui ne se plient pas forcément aux règles établies et qui sont
même parfois de vrais hors-la-loi. Ce drame haut en couleur, à l’ampleur et aux
enjeux élevés, l’a séduit. Il a su y insuffler tout l’esthétisme et toute
l’émotion qu’il méritait. »
James Mangold confie : « Il n’a pas été facile de savoir
comment naviguer dans cette histoire pour que le public ressente l’amour, la
camaraderie et l’énergie de ces pilotes, de ces ingénieurs, de ces mécaniciens
et des équipes aux stands. Cela ne reposait pas sur le seul fait de gagner ou
de perdre, sur une victoire qui n’aurait été qu’un cliché. J’ai pensé que si
nous pouvions plonger assez loin dans le cœur de ces personnages, les victoires
et les défaites des courses seraient secondaires par rapport à celles qu’ils
connaissent dans la vie. »
La clé a consisté à dresser un portrait naturaliste de la
vie que menaient Shelby et Miles. À notre époque où l’image de synthèse est la
base de nombreux films à succès, le réalisateur trouvait essentiel d’adopter
une approche de l’action fondée sur la réalité afin de mieux représenter les
années 1960 et d’aider le public à comprendre ce que ces pilotes vivaient
lorsqu’ils se poussaient à dépasser les limites, tant sur leurs véhicules que
sur eux.
James Mangold explique : « Aujourd’hui, l’action au cinéma
se veut généralement spectaculaire et renforcée par des effets numériques. J’ai
voulu au contraire quelque chose de profondément analogique, de réel et de
brut. Je désirais montrer ce qu’il y a de séduisant dans ces bolides, la
mécanique, les moteurs, le danger. Ces hommes roulaient à plus de 300 km/h
coincés dans une fine coquille d’aluminium autour d’une piste. C’était un vrai
miracle qu’ils aient une telle audace, un miracle qu’ils survivent dans de
telles conditions. Et je voulais que les spectateurs puissent le ressentir
aussi. »
LE MANS 66 commence par la victoire de Shelby au Mans,
suivie du diagnostic de sa maladie, avant d’avancer dans le temps jusqu’en
1963, lorsque Ford Motor Co., autrefois leader de l’industrie, est à la traîne
sur le marché automobile derrière son concurrent General Motors. Lee Iacocca,
responsable marketing, pense que si Ford veut attirer les jeunes qui cherchent
à acheter leur première voiture, l’entreprise doit se concentrer sur la
vitesse, et que si Ford gagne des courses automobiles, leurs voitures destinées
au grand public deviendront d’autant plus attrayantes à leurs yeux. Comme
aucune entreprise ne produit de voitures plus rapides ou séduisantes qu’Enzo
Ferrari, l’acquisition du constructeur automobile européen semble être la
solution. Ford envoie donc une délégation en Italie pour négocier le rachat du
constructeur automobile, mais c’est un échec.
Indigné, le PDG de Ford, Henry Ford II (alias « The Deuce
»), nomme immédiatement son bras droit, Leo Beebe, à la tête d’un nouveau
département de voitures de course high-tech, Ford Advanced Vehicles. Il le
charge de construire une voiture qui battra Ferrari sur son terrain lors de «
l’Everest » de la course d’endurance : les 24 Heures du Mans. L’équipe de FAV
met alors au point la GT40 Mark I, mais sa première sortie en 1964 est un
échec. Les trois modèles ne parviennent même pas à terminer la course. La
Shelby Daytona Cobra Coupé se classe quatrième derrière 3 Ferrari – un fait que
Ford II ne manque pas de remarquer.
Henry Ford II engage alors Shelby pour développer, tester et
finalement superviser l’ensemble du programme voué à la compétition automobile,
mais le pilote d’essai principal de Shelby, Ken Miles, complique cette
collaboration. Avec son francparler, ce dernier se fait rapidement un ennemi de
Leo Beebe, et celui-ci va faire de son mieux pour manipuler Shelby et écarter
Miles. Pourtant, en dépit d’obstacles insurmontables et d’une ingérence quasi
ininterrompue de la direction, Shelby et son équipe – qui comprend également
l’ingénieur en chef Phil Remington et le jeune mécanicien britannique Charlie
Agapiou – fabriquent l’une des meilleures voitures de course jamais créées : la
Ford GT40 MKII. Le véhicule a changé la perception de Ford et l’image de
l’Amérique lorsqu’il a pris part à l’une des épreuves les plus célèbres de
l’histoire, la course du Mans de 1966.
James Mangold explique : « LE MANS 66 relate quelques années
de la vie de personnes en quête d’excellence, qui s’efforcent d’aller à
l’encontre de la logique commerciale et du mode de pensée établis. C’est à mon
sens un combat essentiel au XXIe siècle aux États-Unis car la prise de risque,
l’audace et l’instinct qui ont été nécessaires pour inventer toutes ces choses
qui font partie de notre quotidien et être ce que nous sommes, semblent
aujourd’hui nous effrayer. »
Le producteur Peter Chernin ajoute : « Nous avons toujours
pensé que ce film serait passionnant parce qu’il traite des conflits en
coulisses et des choix de personnes passionnées, compétitives et déterminées,
au moment où l’Amérique passait de l’optimisme de l’après-guerre, des années
1950 et du début des années 1960 au cynisme de la fin des années 1960 et des
années 1970. C’est aussi une histoire d’outsider américain comme on les aime,
pleine de nostalgie. »
INCARNER CARROLL SHELBY ET KEN MILES
Même si de nombreux personnages historiques connus sont
visibles dans le film, LE MANS 66 tourne essentiellement autour de la relation
aussi étroite qu’agitée entre Carroll Shelby et Ken Miles. Dès le départ, James
Mangold a su quels acteurs il voulait placer au cœur de l’histoire : « Matt
Damon et Christian Bale sont tous deux incroyablement doués. Il y avait entre
eux une camaraderie naturelle que j’ai sentie dès le début et qui se perçoit
vraiment à l’écran. »
Selon le réalisateur, chaque acteur avait comme une sorte de
lien personnel avec son rôle respectif. Il précise : « Matt a été une star de
cinéma presque toute sa vie. Il porte en lui la célébrité et la notoriété de sa
prestigieuse carrière, mais il est aussi confronté aux interrogations de tous
les acteurs ayant atteint la quarantaine – que vais-je faire maintenant ? De la
même manière que Caroll Shelby a dû se réinventer lorsque notre histoire
commence. »
Matt Damon commente : « Shelby avait été un grand pilote ;
il avait en quelque sorte atteint le sommet de la gloire. À cause de cette
maladie cardiaque, il a perdu son grand amour. Il était sur le point de tomber
dans l’oubli et de ne plus être que l’un de ces innombrables types anonymes qui
essaient de vendre des voitures aux gens. Cette opportunité chez Ford était une
chance unique. Les enjeux étaient énormes, pour lui comme pour Miles. C’est un
tournant dans leurs vies. »
Christian Bale a bâti sa carrière en interprétant des
personnages audacieux et, lorsqu’il incarne des personnages réels, qu’il
s’agisse de Dicky Eklund dans FIGHTER ou de Dick Cheney dans VICE, il est connu
pour se plonger intégralement dans le rôle et canaliser l’essence de son
personnage. Il a aussi la réputation d’être passionné et entier, tout comme Ken
Miles, qui avait conduit des chars d’assaut pendant la Seconde Guerre mondiale
avant de trouver son chemin sur les circuits.
À propos de l’acteur, qu’il avait dirigé dans 3h10 POUR YUMA
en 2007, le réalisateur déclare : « À bien des égards, Ken Miles et Christian
ont le même caractère. Christian est un acteur remarquablement doué, mais il
n’aime pas être une star de cinéma. En revanche, il aime être maître de son
travail. De plus, lui aussi est britannique et a des liens avec les quartiers
populaires du Royaume-Uni. Il a trouvé mille et une manières de se rapprocher
de Ken. »
Christian Bale confie : « Jouer des personnages réels vous
offre une vraie liberté parce qu’ils ont des manières bien à eux, leurs propres
excentricités, leur voix... Tout est là et vous avez la liberté de piocher dans
cette matière comme bon vous semble. Vous pouvez voir votre personnage en vidéo
ou le rencontrer et discuter avec lui sur le tournage – les gens sont
merveilleusement excentriques et fantastiques dans ces conditions. Je me sens
plus libre en jouant une vraie personne parce que je sais que ce n’est pas mon
ego qui dicte mes choix d’interprétation. »
Si les deux acteurs n’avaient jamais travaillé ensemble
auparavant, ils étaient enthousiasmés par la perspective de se donner la
réplique et d’explorer l’amitié entre ces deux personnages singuliers. Matt
Damon déclare : « Shelby sentait tout simplement que Ken Miles était
indispensable à cette mission, et Ken était connu pour ne pas supporter les
imbéciles. Il était irascible et n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait. Et
il ne voulait pas qu’on le ralentisse. S’il pensait que vous aviez une idée
stupide, il vous le disait sans mâcher ses mots, aucune diplomatie. Il était
donc une source constante de frustration pour Shelby, mais celui-ci avait
vraiment besoin de lui pour l’aider à construire la voiture et à la conduire
ensuite au Mans. »
James Mangold voulait
que ses stars conduisent le plus possible de vrais véhicules sur de vraies
pistes. « Pour moi, il est essentiel que les spectateurs aient l’impression
d’être assis dans l’habitacle. On entend le moteur, on voit les boulons vibrer
dans le châssis. On ressent les vibrations dans nos os. On comprend à quel
point ils poussent le véhicule et à quel point il est proche de l’explosion. »
Et de poursuivre : « Aujourd’hui, on dispose de la
conception assistée par ordinateur. On peut anticiper avec beaucoup plus de
précision ce qui va marcher ou non. Ces pilotes, eux, n’avaient pas d’autre
choix que de monter dans des voitures dont ils ne savaient même pas si elles
arriveraient en un seul morceau. Il n’y avait aucun moyen de le prévoir avec un
crayon et des abaques. Il fallait construire le véhicule et le conduire pour en
tester les limites. Il pouvait exploser ou pas, mais dans tous les cas une
personne était assise dedans. Il y a quelque chose de romanesque dans ce genre
d’audace, de prise de risque, quand on va au bout de ses ambitions quel qu’en
soit le prix. »
Avant le tournage, Christian Bale s’est entraîné avec Robert
Nagle, coordinateur des cascades et pilote chevronné. À l’écran, l’acteur
conduit une Shelby Cobra et une Ford GT40. Le coordinateur des cascades et
l’acteur ont passé une semaine à la Bob Bondurant School of High Performance
Driving à Phoenix, en Arizona, spécialisée dans les courses.
INDUSTRIELS, PILOTES, INGÉNIEURS ET MÉCANICIENS
Jon Bernthal incarne
Lee Iacocca. Ce fils d’immigrants italiens originaire d’Allentown en
Pennsylvanie est devenu une légende de l’industrie automobile en redonnant vie
au constructeur automobile américain Chrysler dans les années 80. Jon Bernthal
est un acteur connu pour ses personnages abîmés émotionnellement dans des
séries télévisées telles que « The Punisher » et « The Walking Dead » et des
films tels que SICARIO, LE LOUP DE WALL STREET et WIND RIVER.
Il explique : « Même si je campe habituellement des hommes
qui se caractérisent par leurs muscles, leur force et leur colère, j’ai trouvé
Iacocca aussi fort que tous les personnages que j’ai pu interpréter. Sa force
naît de son intensité, de son intellect. Quand il était chez Ford, Iacocca a eu
la présence d’esprit de comprendre qu’il y avait toute une génération de jeunes
de 17 ans avec de l’argent en poche qui s’intéressaient au rock’n’roll, au sexe
et à la vitesse, et que le fait de stagner, de perpétuer les voitures des
années 1950 était ce qui coulait Ford. »
L’actrice irlandaise Caitriona Balfe, qui incarne Claire
Randall dans la série « Outlander », joue Mollie Miles, la femme de Ken et la
mère de leur jeune fils, Peter. Elle déclare : « Ce que j’aime chez Mollie,
c’est que même si elle est mère au foyer, elle n’est pas effacée pour autant.
Ken a une personnalité un peu abrupte et les rapports humains ne sont pas son
fort, mais leur relation de couple est solide. Elle lui dit quand il doit se
prendre en main, elle l’encourage. Ils forment une véritable équipe et se
soutiennent l’un l’autre. C’était merveilleux de pouvoir jouer cela. »
Tracy Letts, dramaturge lauréat du prix Pulitzer et du Tony
Award pour sa pièce « August: Osage County » et d’un Tony du meilleur comédien
pour « Qui a peur de Virginia Woolf ? », a joué également au cinéma dans LADY
BIRD et PENTAGON PAPERS. Il campe ici la légende de l’automobile de Detroit
Henry Ford II, PDG de Ford Motor Company de 1960 à 1979. Faire un film de
course automobile était nouveau pour l’acteur : « C’est une histoire classique
: l’homme contre la machine, l’homme contre ses semblables, et l’homme contre
lui-même. On y retrouve beaucoup de thèmes familiers des films sportifs, mais
il s’y ajoute ici un contexte historique. Et c’est une excellente histoire.
Beaucoup des voitures que nous connaissons aujourd’hui, et beaucoup des progrès
technologiques puisent leur origine dans cette époque-là. »
Josh Lucas interprète Leo Beebe, le dirigeant de Ford Motors
Company en charge de la branche compétition. Mieux connu pour ses rôles dans
FASHION VICTIME et le drame oscarisé UN HOMME D’EXCEPTION, l’acteur a déjà
tourné avec 11 Christian Bale dans AMERICAN PSYCHO en 2000. Il déclare : « Il y
a une qualité lyrique dans l’écriture de ce film, quelque chose d’épique. Comme
une sorte de dimension poétique qu’on aurait injectée dans cette histoire sur
l’énergie et l’intensité de la course automobile. »
Comme son père, Peter Miles est complètement passionné par
ce sport. Il est incarné par Noah Jupe, qui a joué avec John Krasinski et Emily
Blunt dans SANS UN BRUIT en 2018. Le jeune acteur explique : « Peter est un
garçon heureux, mais c’est aussi un enfant dont le père peut mourir à n’importe
quel moment de la course. Depuis son plus jeune âge, il baigne dans le monde de
la course automobile, et il veut devenir pilote quand il sera grand, comme son
père. »
Remo Girone, acteur italien de cinéma, de télévision et de
théâtre, joue Enzo Ferrari, fondateur de la Scuderia Ferrari, une marque qui a
dominé le sport automobile pendant des années. Il est surtout connu pour son
rôle de chef de la mafia dans la populaire mini-série « La Piovra » à la
télévision italienne, ainsi que pour son rôle dans LIVE BY NIGHT en tant que
patron du crime italo-américain face à Ben Affleck.
Acteur, scénariste et metteur en scène américain connu pour
avoir créé la célèbre série dramatique « Rectify » sur SundanceTV, Ray McKinnon
interprète Phil Remington, l’ingénieur en chef de Shelby American. Génie
technique capable de réparer ou de fabriquer n’importe quoi, Remington est un
partenaire clé de Carroll Shelby dans le développement de la Ford GT40 MKII qui
a battu Ferrari au Mans.
JJ Feild, surtout
connu pour ses rôles dans CAPTAIN AMERICA : FIRST AVENGER et COUP DE FOUDRE À
AUSTENLAND - et actuellement aux côtés d’Idris Elba dans la série comique «
Turn Up Charlie » sur Netflix -, incarne Roy Lunn, ingénieur responsable de la
conception et du développement de la Ford GT40.
L’acteur britannique Jack McMullen incarne le jeune
mécanicien américain Charlie Agapiou, dit « Chaz », qui travaille avec Ken
Miles à l’atelier de réparation de Hollywood avant de le rejoindre chez Shelby
à Venice début 1963. Ken était une sorte de figure paternelle pour le jeune
Charlie.
À plusieurs reprises, la production a fait appel aux fils
des icônes de la course automobile représentées dans LE MANS 66 pour incarner
leur propre père. Nombre d’entre eux étaient ou sont eux-mêmes des pilotes
couronnés qui ont connu Carroll Shelby. Parmi ceux-ci figurent Alex Gurney,
fils du légendaire Dan Gurney, Derek Hill, fils de Phil Hill, ancien champion
de Formule 1, et Jeff Bucknum, fils du pilote américain Ronnie Bucknum.
SUR LE CIRCUIT
LE MANS 66 a été tourné à l’été et au début de l’automne
2018 en Californie du Sud, en Géorgie et au Mans. Le réalisateur James Mangold
a réuni une équipe 12 avec qui il collabore régulièrement afin de l’aider à
créer sa vision de la rivalité épique entre Henry Ford II et Enzo Ferrari. La
production a également fait appel à plusieurs consultants qui avaient des liens
personnels avec les événements du film pour apporter davantage d’authenticité
dont Charlie Agapiou, l’ancien chef mécanicien de Shelby American, et Peter
Miles.
Le chef décorateur François Audouy a été chargé de recréer
plusieurs endroits réels pour le film, dont le siège social de Ford Motor Co. à
Dearborn (Michigan) et les ateliers de Shelby American à Venice (Californie)
puis plus tard à l’aéroport international de Los Angeles. Audouy a déjà
travaillé avec James Mangold sur des films tels que LOGAN et WOLVERINE : LE
COMBAT DE L’IMMORTEL. Il confie : « Jim a une vision très précise de l’histoire
qu’il veut raconter. Ses films sont essentiellement axés sur les personnages, avec
un style de mise en scène qui vous permet de rester dans l’intrigue. Cela
signifie que les décors doivent être cohérents avec cet esprit, en phase avec
le réalisme et la plausibilité, afin de maintenir le public dans ce monde qui a
été créé comme par magie. »
Pratiquement toutes les séquences du film ont été tournées
en décors réels. Pour les premières scènes se déroulant dans la légendaire
usine Ford connue sous le nom de Ford River Rouge Complex à Dearborn
(Michigan), la production a tourné dans une ancienne aciérie centenaire du
centre de Los Angeles. La structure de l’entrepôt de 1400 mètres carrés a été
équipée d’une chaîne de montage et d’un système de bande transporteuse pour
devenir la vaste usine d’assemblage des Ford Falcon de 1963. Les scènes d’usine
ont nécessité la présence de 20 véhicules d’époque à divers stades de
fabrication.
Plutôt que de construire entièrement les Ford Falcon, Rick
Collins, le coordinateur des véhicules du film, a cherché sur Craigslist, eBay
et plusieurs sites de voitures d’occasion des Falcon de l’époque, puis a
entièrement refait ou remis à neuf l’intérieur et l’extérieur des véhicules
bleu clair pour leur donner l’impression d’être tout juste sortis de la chaîne
de montage. François Audouy précise : « Il n’y a que de vraies voitures, rien
en fibre de verre. Elles ont été entièrement restaurées. La peinture est la
même que celle qui figurait au catalogue des couleurs Ford de 1963. »
L’extérieur de l’usine Ferrari et l’intérieur du bureau
d’Enzo Ferrari ont été filmés au Lanterman Developmental Center à Pomona
(Californie). Les murs extérieurs et la cour intérieure s’harmonisent
parfaitement avec la façade de l’entreprise à Maranello, en Italie. Le
département artistique a construit une réplique exacte du bureau d’Enzo Ferrari
avec des fenêtres donnant sur la cour où sont garées deux Ferrari : une
réplique de la California Modena Spider 1961 et une véritable Ferrari 275 GTB
Silver de 1966, empruntée à un collectionneur local.
L’entrée originale de l’usine Ferrari est emblématique, et
l’équipe décoration du film LE MANS 66 en a construit une réplique sur place.
François Audouy déclare : « C’est comme les portes de KING KONG ou de JURASSIC
PARK : cette entrée est le symbole de Ferrari. »
Pour recréer l’emplacement premier de Shelby American, Inc.
sur Princeton Avenue à Venice (Californie), la production a trouvé un entrepôt
en brique de deux étages avec une cour dans le quartier de Chesterfield Square
à South Los Angeles. Les décorateurs ont fait remonter le temps à la structure
vacante de plus de 1100 mètres carrés à l’aide de diverses pièces détachées et
d’éléments de décors propres à un atelier mécanique : crics, clés à molette,
magazines automobiles, mais aussi trophées, planches de surf et vélos. Pour
compléter le décor, une douzaine de répliques de Shelby Cobra d’avant 1966,
incluant un assortiment de MKI, de MKII et le roadster Shelby Cobra personnel
de Carroll Shelby, ont été louées pour le décor.
Avec l’ajout de la Shelby Mustang à sa gamme et l’apport des
capitaux de la Ford Motor Co., Carroll Shelby a pu quitter son atelier
d’origine à Venice devenu trop petit pour installer en 1965 son entreprise et
sa chaîne de montage dans un hangar de l’aéroport international de Los Angeles,
où il a produit certaines des voitures de sport et de consommation courante les
plus célèbres de l’industrie automobile. Au cours de près de deux semaines de
tournage, des scènes se déroulant à l’intérieur de l’atelier Shelby à
l’aéroport et sur le tarmac extérieur ont été filmées dans un hangar de la
California Air National Guard situé à l’aéroport international de l’Ontario, à
une soixantaine de kilomètres à l’est de Los Angeles.
Lorsque les avions n’étaient pas utilisés, l’aéroport
autorisait le tournage sur le tarmac, qui a servi de piste d’essai. François
Audouy déclare : « Non seulement nous avons trouvé un hangar géant incroyable
que nous avons transformé en une réplique exacte du hangar de Shelby, mais nous
avons aussi eu accès à la piste où nous avons pu faire évoluer ces voitures de
course et capturer ce qui s’est réellement passé lors des phases de
développement de la GT40. »
Le quartier à la mode de Highland Park a accueilli des
scènes se déroulant au domicile de Ken Miles, dans son garage et dans le
quartier environnant. Au cours des deux semaines de tournage, un bungalow
confortable de deux chambres datant de 1909 a servi de doublure à la maison que
Ken Miles partage avec son épouse, Mollie, et leur fils, Peter. L’atelier de
réparation des automobiles étrangères Ken Miles Limited a été installé de
l’autre côté de la rue, sur l’avenue 64, à l’emplacement d’un atelier de
carrosserie automobile existant que l’équipe a redécoré. L’ancien garage de
Miles était à l’origine situé sur Lankershim Boulevard, dans la vallée de San
Fernando.
Rick Collins, le coordinateur des véhicules, qui a collaboré
entre autres à plusieurs films de la franchise FAST & FURIOUS et à FIRST
MAN – LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE, a travaillé étroitement avec François
Audouy et ses directeurs artistiques pour s’assurer que les voitures qui
étaient construites, empruntées ou louées étaient exactement celles utilisées à
l’époque. Son équipe a dû les transporter dans tout le sud de la Californie et
jusqu’aux lieux de tournage de la deuxième équipe, en Géorgie.
Parmi les voitures d’époque que l’on peut voir à l’écran se
trouve un Daytona Coupé en aluminium poli unique en son genre et qui est
présenté sur le site de Shelby à l’aéroport de Los Angeles. Pour l’arrivée de
Ken Miles au Mans, l’Automobile Club de l’Ouest a prêté plusieurs voitures
historiques de son musée, dont une Ford GT40 MKI et une Peugeot CD SP66
extrêmement rare puisqu’il n’en existe plus que trois dans le monde.
La plupart des voitures de course du film LE MANS 66 ont été
fabriquées par Superformance, un atelier de voitures de collection haut de
gamme situé à Irvine (Californie), spécialisé dans les répliques des modèles
des années 1960. JPS Motorsports à North Hollywood a construit plusieurs copies
de Porsche Speedster vues dans la scène de course de 1963 sur le circuit
international de Willow Springs, là où Carroll Shelby et son équipe ont opposé
leur premier modèle d’AC Shelby Cobra à leur plus grande concurrente de
l’époque, la Chevrolet Corvette. La propre équipe de Rick Collins, qui
travaille depuis longtemps à l’atelier automobile du film à Sylmar, a construit
des Corvette pour ces scènes. En tout, 34 voitures de course personnalisées ont
été préparées pour les besoins de la production.
COSTUMES ET COMBINAISONS
Avec autant de courses réputées montrées dans LE MANS 66, il
était essentiel de distinguer visuellement chaque séquence de manière à faire
avancer l’histoire. Le créateur des costumes Daniel Orlandi, qui, comme
François Audouy, avait travaillé avec James Mangold sur LOGAN, a effectué des
recherches approfondies sur l’époque et le monde des courses pour s’assurer que
ses créations étaient historiquement correctes. Il a également collaboré
étroitement avec le chef décorateur pour mettre en place une palette de
couleurs pour chaque course. Le chef costumier précise : « Nous avons regardé
des images du Mans en 1966, en 1959, des images de Willow Springs, et j’ai lu
tous les livres sur Carroll Shelby et Ken Miles. Travailler sur une histoire
mettant en scène de vraies personnes implique nécessairement beaucoup de
recherches. Il faut être aussi authentique que possible. »
Pour Shelby, le chef costumier pensait que Matt Damon ne
devait pas caricaturer le Texan à la personnalité marquante, connu pour porter
une salopette rayée et un Stetson hérité de l’époque où il était dans
l’industrie du poulet. Daniel Orlandi explique : « Shelby avait véritablement
un côté excessif, mais Matt a su l’incarner à la perfection. Il n’a pas besoin
du costume pour définir le personnage. Il porte un chapeau de cowboy comme Carroll
Shelby en portait effectivement, mais seulement dans les scènes clés où on
voulait forcer intentionnellement le trait, avec des bottes de cowboy en croco.
»
Pour son portrait du célèbre constructeur automobile à la
chevelure bouclée, l’acteur de 48 ans s’est fait faire une coloration – et sa
première permanente. La chef coiffeuse Gloria Casny, qui a elle aussi travaillé
sur LOGAN, précise que quand bien même le film se déroule dans les années 1960,
elle a choisi des coupes assez courtes pour tous les hommes : « Nous avons opté
pour le court conservateur, puisque la période « summer of love », celle de Jim
Morrison et de ses cheveux longs, n’a commencé qu’après les événements racontés
dans le film. » La plupart des hommes ont donc une coupe nette, des pattes
courtes et très rarement la barbe ou la moustache.
Au cours de leurs premières discussions, la chef maquilleuse
Jane Galli et le réalisateur James Mangold - dont la collaboration remonte au
drame oscarisé de 1999 UNE VIE VOLÉE - ont décidé que les personnages, qui
passent leurs journées sur la piste de course, devraient avoir l’air de vivre
au grand air, par tous les temps, dans des conditions extrêmes. Elle précise :
« Qu’ils soient pilotes ou membres de l’équipe des stands, Jim a toujours voulu
qu’ils aient la peau tannée par le soleil, abîmée par les intempéries, que l’on
voie la sueur, le cambouis et la poussière. »
En termes de costume, Miles passe la plupart de son temps en
combinaison de pilote ou de travail. Daniel Orlandi raconte : « Ils le surnomment
le beatnik, même s’il ne s’est jamais habillé comme ça. »
Comme il existe peu de photos de l’épouse de Ken, Mollie, la
créatrice des costumes a choisi des vêtements qui conviendraient à l’actrice
irlandaise Caitriona Balfe, tout en se rapprochant de façon réaliste de la
garde-robe qui aurait été celle de la femme d’un mécanicien à cette époque.
Elle porte surtout des vieux jeans Wrangler des années 1960 et des pulls ou des
chemises en coton.
En revanche, l’équipe a disposé de suffisamment d’images d’archives
d’Henry Ford II pour donner un portrait fidèle du style vestimentaire du titan
de l’automobile. Pour habiller le « Deuce » et son équipe de direction, le chef
costumier s’est inspiré d’un projet qu’il a réalisé plus tôt dans sa carrière.
Il raconte : « Je me souviens d’avoir tourné un film il y a longtemps qui se
déroulait dans un grand cabinet d’avocats, dont le réalisateur voulait qu’ils
ressemblent à une équipe de football si bien que quand ils arrivent, ils
forment visuellement un bloc soudé. Nous l’avons fait, en donnant à chacun sa
personnalité. »
Le chef costumier a habillé Ford en costumes classiques de
chez Brooks Brothers : « Vieille fortune, chemises soigneusement boutonnées et
blazer bleu, c’est ce que ces gens portaient vraiment. Ses vêtements sont très
traditionnels. Et il portait toujours du bleu marine avec des cravates bleues
unies. »
Le personnage de Josh Lucas avait une palette de couleurs
plus variée. « Pour Leo Beebe, nous sommes partis sur quelque chose d’un peu
plus sombre qui évoque l’huile, la graisse de moteur. » Lee Iacocca, joué par
Jon Bernthal, était le cadre le plus flashy de l’équipe : « Il a un beau
costume en tissu peau de requin, des vestes en mohair, des petites cravates
ultra fines des années 60. »
Daniel Orlandi voulait installer un contraste visuel
immédiat entre l’équipe Ford et leurs homologues chez Ferrari. Il note : «
Alors que les dirigeants de Ford sont vêtus de couleurs froides – des bleus,
des gris, des argentés –, les gens de chez Ferrari sont plus ‘terrestres’. Leur
garde-robe est principalement marron, crème, avec des cravates en tricot et des
gilets. » Le chef costumier compare les uniformes des ouvriers de l’usine
Ferrari, qui portent des combinaisons de pilote et des combinaisons de travail,
à ceux de l’armée italienne : « Nous voulions le style vieille Europe pour
Ferrari, et l’ère spatiale des années 60 pour Ford. »
FILMER À GRANDE VITESSE
Le choc de ces deux mondes a lieu sur la piste. L’un des
principaux défis du tournage a été de trouver le bon moyen de filmer les
différentes séquences de course qui culminent avec la reconstitution de
l’édition du Mans 1966. La productrice Jenno Topping explique : « Jim
s’efforçait d’insuffler une dimension humaine aux scènes de conduite pour que
le public puisse mieux s’identifier aux personnages et vivre les enjeux de
l’histoire. Cela ne se résumait pas seulement à savoir qui allait gagner.
C’était un vrai enjeu ».
James Mangold et le
directeur de la photographie Phedon Papamichael - qui avaient déjà travaillé
ensemble sur cinq films dont WALK THE LINE, 3h10 POUR YUMA et NIGHT AND DAY -
ont opté pour une approche traditionnelle qui appuierait la narration. Le drame
sportif de 1966 GRAND PRIX avec Yves Montand et le film de 1971 LE MANS avec
Steve McQueen ont servi de références. Phedon Papamichael confie : « Notre
inspiration visuelle vient davantage des films des années 60 et 70 que de la
forme moderne des films de course automobile. C’est à dire pas de mouvements
exagérés, une certaine forme d’intimité via l’utilisation de gros plans, et on
conserve en permanence le point de vue d’un personnage. Nous nous sommes
efforcés de nous en tenir aux techniques de prise de vues de l’époque. »
Pour obtenir des plans rapprochés et des gros plans pendant
les nombreuses séquences de course, Phedon Papamichael s’est servi de supports
caméra spécifiques et de véhicules spéciaux. Il explique : « C’était très
difficile de filmer nos acteurs. Nous ne pouvions pas toujours travailler à la
vitesse réelle de la course, et nous ne voulions pas trop nous appuyer sur les
effets numériques. Nous nous 18 sommes efforcés de faire le plus possible de
choses en direct, à la caméra, en la fixant réellement sur les voitures de
course. Cela offre aux spectateurs une expérience beaucoup plus réaliste - bien
entendu aux acteurs aussi – car ils encaissent les forces d’accélération et les
vibrations, ce qui rend la sensation beaucoup plus intense. »
Plusieurs des véhicules de tournage spéciaux utilisés pour
filmer les séquences de course et les voitures en mouvement ont été fournis et
souvent conduits par le célèbre cascadeur Allan Padelford et ses équipes de
chez Allan Padelford Camera Cars, qui ont travaillé entre autres sur BLACK
PANTHER, CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR ou les films FAST & FURIOUS. Allan Padelford
a remporté un Oscar technique en 2015 pour sa plate-forme motorisée pilotable
pouvant accueillir des véhicules, le Biscuit Rig, qui a été beaucoup utilisée
pour le film. D’autres supports de caméra spéciaux ont également été employés,
notamment des grues télescopiques CineMoves, des caméras gyrostabilisées
SpaceCam et des stabilisateurs Oculus.
RECONSTITUER LE CIRCUIT DU MANS DE 1966
La séquence la plus difficile à tourner a été de loin la
reconstitution de la course des 24 Heures du Mans de 1966, une entreprise
d’envergure tant pour la préparation que pour le tournage. James Mangold
remarque : « Cette course constitue les 40 dernières minutes du film, et je
voulais vraiment qu’on ait l’impression d’être tassé dans l’habitacle,
cramponné au volant, que l’on vive la course, ces 24 heures, la fatigue,
l’adrénaline, la détermination de conduire plus vite que tous les autres
concurrents sur une durée qui dépasse de loin votre capacité à rester éveillé.
»
Pour cette course d’une journée sur circuit routier,
l’équipe technique a dû trouver des paysages de campagne qui ressemblent à la
vallée de la Loire – une recherche qui les a finalement menés dans des villes
rurales de Géorgie – ainsi qu’un endroit pour ériger les immenses tribunes et
les stands du Mans. François Audouy explique : « Cela a demandé des mois et des
mois de travail. Il fallait tout coordonner, les voitures que l’on voit à
l’image, les cascades, les effets visuels, la prévisualisation, les
storyboards. C’est vraiment une séquence titanesque. Aucun autre film à ma
connaissance ne comporte une course de voiture d’une telle ampleur ! »
Rendez-vous majeur du monde automobile, les 24 Heures du
Mans ont vu leur piste évoluer avec le temps, et celle d’aujourd’hui ne
ressemble plus à ce qu’elle était en 1966. Il a donc fallu créer de toutes
pièces tout le parcours et les tribunes. Les dizaines de voitures de course qui
ont concouru au Mans sont aujourd’hui des pièces de musée inestimables ou qui
appartiennent à des collections privées, et atteignent régulièrement des
dizaines de millions de dollars aux enchères, d’où la nécessité de construire
des répliques de haute qualité. James Mangold précise : « La piste du Mans
actuelle n’a plus du tout la même allure. Aujourd’hui, c’est une vraie piste de
course – elle ressemble davantage à l’aéroport Charles de Gaulle qu’à ce
qu’elle était autrefois. À l’époque, le tracé était un ensemble de simples
routes de campagne reliées pour former une boucle, avec des tribunes
pittoresques. Il y avait quelque chose de magique à conduire à plus de 300 km/h
les prototypes de voitures de course les plus avant-gardistes sur des routes de
campagne françaises, le même parcours jour et nuit, avec la pluie, le grésil,
l’aube, le crépuscule – et cela pendant 24 heures consécutives dans un même
véhicule… C’était la chose la plus puissante que nous puissions essayer de
faire éprouver au public. »
Cette séquence a nécessité le plus grand décor construit
pour le film : une reconstitution historique grandeur nature des tribunes de
départ et d’arrivée du Mans, ainsi que trois grands segments de tribunes
supplémentaires, des loges VIP, les stands Ford et Ferrari, et la tribune de la
presse internationale, tous construits à l’Agua Dulce Airpark, un aéroport
privé à Santa Clarita en Californie. Le design est basé sur plus de 300 photos
d’archives de l’époque acquises auprès de diverses sources dont l’Automobile
Club de l’Ouest en France, les organisateurs des 24 Heures du Mans.
François Audouy et son équipe de décorateurs n’ont épargné
aucun détail. Ils ont créé des centaines de publicités d’époque, de bannières,
de programmes de course, de chronomètres, de casques de pilotes, de drapeaux de
spectateurs et même les outils des stands. Le chef décorateur déclare : « Quand
vous racontez une histoire pareille, vous avez la possibilité de recréer le
monde exactement tel qu’il était, de montrer les événements historiques comme
ils se sont déroulés à l’époque. Nous devions être fidèles à l’histoire en
recréant la signalétique et les détails à la même échelle, dans les mêmes
couleurs, sans rien changer. »
Pendant que l’équipe principale filmait dans le sud de la
Californie, une deuxième équipe de tournage a travaillé en Géorgie. Le
réalisateur 2e équipe Darrin Prescott – qui incarne également le légendaire Bob
Bondurant –, le coordinateur des cascades Robert Nagle et une véritable armée
de cascadeurs pilotant 30 voitures de course Ford, Ferrari et Porsche, y ont
tourné plusieurs scènes de la course du Mans qui ont lieu sur certaines
portions du circuit de la Sarthe, comme la ligne droite et la courbe des
Hunaudières, le virage de Mulsanne, le virage du Tertre Rouge, les esses de la
Forêt, la chicane Maison-Blanche, le virage d’Arnage et la passerelle Dunlop.
Trois sites en Géorgie ont été utilisés pour représenter le
parcours sur routes de campagne de 1966, comprenant un tronçon de la Route 46 à
Statesboro, le circuit du Grand Prix d’Amérique à Hutchinson Island à Savannah
et celui du Road Atlanta à Braselton. Plus de 8 kilomètres de routes dans ces
trois villes de Géorgie ont été aménagées pour recréer le Circuit de la Sarthe,
avec des centaines de bannières fidèles à l’époque pour orner les circuits.
Darrin Prescott explique : « Comme chaque moment de la
course a un objectif, il y a beaucoup de pression. » Le réalisateur de la 2e
équipe, qui a travaillé sur des films tels que BABY DRIVER, CAPTAIN AMERICA :
CIVIL WAR ou DRIVE, poursuit : « Jim ne voulait pas faire un film qui ait des
airs de vaste publicité automobile. Il ne voulait pas d’images esthétisantes.
Il désirait vraiment plonger au cœur des choses et tourner dans une sorte de
style vintage. Nous savions que nous devions engager les meilleurs pilotes
automobiles du monde et les faire conduire à 225 km/heure. »
BIEN PLUS QU’UNE HISTOIRE DE COURSE AUTOMOBILE…
Cet engagement à capturer les expériences réelles que Shelby
et Miles ont vécues au cours de leur partenariat a profondément marqué tous
ceux qui ont participé à la production du film LE MANS 66. Au final, James
Mangold espère que la passion que les acteurs et l’équipe de tournage ont mise
dans celui-ci rend un hommage mérité au courage et à la conviction de tous ces
hommes que le film honore.
La productrice Jenno Topping ajoute : « J’espère que les
gens sortiront des salles en éprouvant de l’amour et de l’admiration pour ces
hommes, en célébrant leur dévouement les uns envers les autres et leur
engagement envers leur métier. »
James Mangold observe : « Il ne s’agit pas de l’histoire
complète de Carroll Shelby ou de celle de Ken Miles. Il s’agit d’un moment
déterminant dans leur vie qui a façonné leur être. Cette notion nous parle à
tous, ce désir d’essayer de faire de l’excellent travail, quel qu’il soit, en
étant soumis au regard et à la surveillance de la direction, avec cette
propension qu’ont les entreprises à arrondir les angles et à aplanir tout ce
qui pourrait offenser qui que ce soit. Je pense que ce monde-là, un peu plus
brut et plus enclin à prendre des risques, nous manque à tous. »
Christian Bale conclut : « Si cette histoire est si légendaire,
c’est parce que ces non-conformistes ont défié Dieu et qu’ils ont gagné.
Ferrari était Dieu. C’était un monstre, un Goliath par sa réputation et par son
style, une légende absolue dans la communauté des sports mécaniques. Et ces
hommes, avec le soutien de Ford mais aussi contre son ingérence, ont réussi. »
FOCUS SUR L’ASPECT HISTORIQUE DES 24 HEURES DU MANS 1966 :
UNE EDITION HORS NORMES
par l’ACO (Automobile Club de l’Ouest)
Le 19 juin 1966, Jean-Marie Lelièvre, Président de
l'Automobile Club de l'Ouest, organisateur de la plus grande course d'endurance
au monde depuis 1923, remit avec une émotion particulière les trophées aux
vainqueurs des 24 Heures du Mans. Cette édition 1966 avait en effet été
extraordinaire. Non seulement elle marquait le triomphe de Ford comme la fin de
la suprématie de Ferrari dans la Sarthe - avec des records de vitesse à la clef
-, mais elle livrait aussi une arrivée de légende qui, aujourd'hui encore,
suscite de nombreuses interrogations, anime de multiples débats. Pourquoi ?
Parce que Ford a voulu entériner son succès, son premier aux 24 Heures du Mans,
avec un regroupement triomphal, avec un scénario exceptionnel...
Que s'est-il passé en 1966 ? Voici le contexte, les faits,
les statistiques issus du patrimoine de l'ACO. L’interprétation, la légende
sont infinies.
LE RÈGLEMENT DES 24 HEURES DU MANS 1966
Conçu et édité par l'Association sportive de l'Automobile
Club de l'Ouest, le règlement général (ou règlement sportif) définit
précisément l'ensemble des règles inhérentes à l'organisation de la course des
24 Heures du Mans. Il est complété par un règlement technique qui définit les
caractéristiques des voitures aptes à prendre le départ. Ce document officiel
est adressé à l'ensemble des concurrents. En janvier 1966, Ford en reçoit 6
exemplaires.
Le règlement général consacre un chapitre aux classements et
aux qualifications. L'article 23 définit le classement général à la distance et
donc le vainqueur de la course. Est déclarée « victorieuse » la voiture qui a
parcouru la plus grande distance à l'issue de la 24e heure. L'alinéa 3-1
précise que la distance sera établie sur la base du nombre de tours effectués
avant la fin des 24 Heures avec, s'il y a lieu, une correction relative à la
position de la voiture sur la grille de départ.
Le document officiel publié à l'issue de la course donne le
résultat suivant :
• Est déclarée gagnante la Ford N°2, pilotée par McLaren et
Amon, avec 359 tours couverts et une distance de 4843,090 km à la moyenne
horaire de 201, 796.
• Est déclarée seconde la Ford N°1 pilotée par Miles et
Hulme avec 359 tours couverts et une distance de 4843,070 km à la moyenne
horaire de 201,795.
UNE ARRIVÉE QUI FAIT DATE
Avec 20 mètres d'écart, c'est l'arrivée la plus serrée de
l'histoire des 24 Heures du Mans. Les données du chronométrage (tour par tour)
indiquent clairement un écart d'une demi seconde entre la Ford N°2 et la Ford
N°1 sur la ligne d'arrivée, soit 6 mètres. Conformément aux dispositions du
règlement en cas d'arrivée de deux voitures dans le même tour et regroupées, il
est aussi tenu compte de la position des voitures sur la grille de départ : la
Ford N°1, partie en 2e position, et la Ford N°2, partie en 4e position, étaient
séparées de 14,28 mètres, qui ajoutés aux 6 mètres à l'arrivée, donne une
différence de 20 mètres.
À l'arrivée, les nombreuses photos d'époque et les films
officiels, la grande variété des angles de prises de vue disponibles montrent
clairement la position des voitures lors du franchissement de la ligne d'arrivée
: la Ford N°2 l’a intégralement franchie avant que la N°1 ne le fasse.
Pourquoi cette arrivée au finish ? Parce que le management
de Ford avait décidé de regrouper ses 3 voitures pour l'arrivée, afin d’ancrer
dans les mémoires son écrasante victoire sur Ferrari. Cette décision implique
de tenter de terminer ex aequo pour les deux voitures de tête qui roulent dans
le même tour. La N°5, 3e, est distancée, à 11 tours.
La Ford N°1 est en tête à l'amorce de la dernière heure de
course. Ken Miles prend le volant au 347e tour. Il possède 34 secondes d'avance
sur la N°2 (qui a déjà ravitaillé et n'a plus besoin de s'arrêter), il tourne
en 4 minutes au tour, appliquant les consignes données par Carroll Shelby. La
N°2 tourne elle en 3 minutes 54 secondes, parfois moins. Les deux voitures se
retrouvent donc ensemble dès le tour 351, cela restera ainsi jusqu'à l'arrivée.
Mais avec quel ordre ?
L'histoire raconte que le speaker de la course (qui n'avait
pas une position de vue idéale sur la ligne d'arrivée) aurait annoncé par
erreur la N°1 gagnante, entraînant sur l'instant une confusion. Pour Fabrice
Bourrigaud, Directeur du Patrimoine et du musée des 24 Heures : "Tenter de
faire franchir la ligne d'arrivée au même niveau par deux voitures est
quasiment impossible. Il faut se rappeler que la course se termine sous la
pluie. La visibilité est donc très moyenne, avec un plafond très bas. La ligne
d'arrivée ne mesure que quelques centimètres d'épaisseur. Les pilotes sont
installés à ras du sol dans un baquet avec un champ de vision qui n'est pas
évident pour réaliser un tel exercice. La N°1 attaque légèrement en avance la
dernière ligne droite. Miles lève-t-il le pied pour attendre McLaren ? McLaren
accélère-t-il de son côté pour combler l'écart ? Cela va-t-il engendrer le
dépassement de la N°1 par la N°2 ? Est-ce délibéré pour gagner seul ?
Toujours est-il qu'à l'examen du déroulé de course, Miles et
Hulme comptaient 34 secondes d'avance réelle à l'amorce de la dernière heure de
course, une avance difficile à compenser à la régulière pour les suivants.
Quant à la N°2, qui était dans le même tour que la N°1, elle avait occupé la
tête de la course durant 4 heures. A l'arrivée, les pilotes, ces professionnels
ont appliqué les consignes de leur employeur et les officiels ont appliqué le
règlement.
Contacts: medias@lemans.org
Source et copyright des textes des notes de production @ Twentieth Century Fox France
Autre post du blog lié au film LE MANS 66
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.